Alimentation pour éviter la fourbure

Les chevaux qui souffrent de fourbure peuvent présenter certains ou tous les signes suivants:

Difficulté à marcher, en particulier lorsque vous le faites marcher sur des surfaces dures ou en gravier

Déplacement du poids entre les pieds au repos

Les sabots sont chauds au toucher

Douleur avec l’utilisation de testeurs de sabots à la pointe de la fourchette

Le cheval peut se pencher en arrière pour prendre du poids des antérieurs

Quelles sont les causes de la fourbure?

Il existe de nombreux facteurs déclencheurs possibles de la fourbure; de manière générale, ceux-ci peuvent être définis comme suit:

1.Maladies associées à l’inflammation

Les chevaux souffrant d’une maladie systémique grave résultant de certains types de coliques, de colite, de rétention placentaire, de pneumonie sévère ou de surcharge en amidon courent tous un risque accru de fourbure. En effet, ces conditions entraînent toutes l’absorption de toxines dans le sang, qui ont des effets de grande portée dans les lamelles du sabot.

2.Surcharge mécanique

Les chevaux peuvent contracter une fourbure à cause d’une surcharge mécanique du membre. Typiquement, cela est associé à une fracture ou à une articulation infectée sur une jambe, entraînant un risque accru de fourbure dans le sabot d’un autre membre, plus souvent la jambe opposée qui supporte plus de poids.

3.Maladie métabolique / endocrinienne

Troubles hormonaux tels que la résistance à l’insuline, le syndrome métabolique équin (SME) et la maladie de Cushing (dysfonctionnement hypophysaire PPID) augmentent tous le risque de fourbure. C’est la cause la plus fréquente de fourbure; jusqu’à 90% des cas de fourbure sont le résultat d’une maladie hormonale sous-jacente. L’alimentation peut être un facteur déclencheur de la fourbure chez les chevaux, en particulier ceux qui ont des troubles métaboliques / endocriniens.

Pourquoi les troubles endocriniens augmentent-ils le risque de fourbure?

Le lien commun dans la fourbure métabolique et endocrinopathique est un métabolisme anormal des glucides et un dérèglement de l’insuline. En savoir plus sur la fourbure et la résistance à l’insuline ici.

Chez les chevaux en bonne santé, l’hormone insuline, qui est produite par le pancréas, gère l’absorption du glucose dans la circulation sanguine. Comme les glucides non structurels (par exemple les sucres et l’amidon) sont décomposés en glucose dans l’intestin grêle, l’insuline est libérée et envoie le glucose aux cellules (par exemple, les muscles) pour l’énergie, ou pour les stocker pour une utilisation ultérieure (par exemple, le glycogène musculaire ou la graisse corporelle).

Les troubles métaboliques / endocriniens tels que le SME peuvent amener le corps à avoir une réponse anormale aux glucides non structurels. Il se produit lorsque les cellules du corps commencent à résister ou à ignorer les signaux que l’insuline essaie d’envoyer, c’est ce qu’on appelle la résistance à l’insuline (RI). En conséquence, le pancréas produit plus d’insuline pour aider le glucose à pénétrer dans les cellules, ce qui provoque la libération d’une trop grande partie de l’hormone dans le sang (hyperinsulinémie). La RI est également fréquemment observée chez les chevaux souffrant de PPID.

Nous ne savons pas encore exactement pourquoi la RI peut entraîner une fourbure, ni comment la PPID et la RI peuvent être interdépendantes, bien qu’il existe un certain nombre de théories différentes actuellement à l’étude.

Comment minimiser le risque de fourbure associée aux RI ?

La prévention de la fourbure nécessite très souvent des changements alimentaires et de mode de vie.

Le lien entre l’obésité et le développement de la RI est à long terme et il est susceptible de devenir un problème si l’obésité persiste !

Vous devez réduire la graisse corporelle de votre cheval à un score de condition corporelle de 3. Rappelez-vous que les chevaux ont évolué pour accumuler de la graisse au printemps et en été mais la perdent ensuite pendant l’hiver. Pour en savoir plus sur l’évaluation du score d’état corporel de votre cheval, cliquez ici.

La graisse et le muscle sont des tissus différents. Si votre cheval a un état/condition faible, n’essayez pas de l’améliorer en lui faisant prendre un poids excessif, travaillez plutôt sur son régime d’exercice afin qu’il construise un bon état en développant le muscle.

Il a été démontré que l’exercice a un effet protecteur sur la résistance à l’insuline chez l’homme et aidera votre cheval à maintenir un poids sain.

Essayez de vous assurer que votre cheval reçoit un minimum de 1/2 heure de marche active par jour.

Si votre cheval est boiteux à cause de la fourbure, parlez-en à votre vétérinaire avant d’introduire de l’exercice.

NE PAS AFFAMER – Il est important de ne pas trop restreindre l’apport en matière sèche d’un cheval, car cela augmentera le risque de stéréotypes oraux, de coliques et d’ulcères gastriques. Restreindre sévèrement l’apport alimentaire de votre cheval peut également entraîner une maladie potentiellement mortelle appelée hyperlipémie.

Si votre cheval est en surpoids, essayez de choisir un foin coupé tardivement car il contiendra le plus faible niveau de calories.

Le trempage du foin peut réduire davantage sa teneur en sucre et en calories. Bien qu’il soit généralement admis que le trempage du foin pendant la nuit réduit le taux de sucre, les résultats peuvent varier et, par conséquent, le trempage ne peut pas garantir l’adéquation à un cheval en fourbure. Il convient également de noter que si vous trempez du foin par temps très chaud, le temps de « trempage » ne devrait pas dépasser 6 heures, afin de limiter le risque de prolifération bactérienne. Des précautions doivent être prises lors de l’élimination de l’eau de « trempage », car elle contiendra des nitrites, ce qui peut avoir un effet néfaste sur l’environnement.

Si nécessaire, et à condition que les dents de votre cheval soient en bon état, vous pouvez remplacer jusqu’à un maximum de 30% de sa ration de foin par de la paille d’avoine ou d’orge. Cela fournira une source de fibres faible en calories. Cependant, la paille ne doit généralement pas être utilisée comme seule source de fourrage, car la teneur en protéines est très faible et la fibre particulièrement indigeste, ce qui peut contribuer aux coliques impaction chez les chevaux sensibles.

L’herbe ne doit PAS être considérée comme de l’air frais pour votre cheval, l’herbe luxuriante peut contenir des niveaux élevés de calories et, plus important encore, des niveaux élevés de glucides non structurels (par exemple, du sucre et des fructanes).

Si votre cheval est un « bon faiseur » ou souffre de RI / SME, il est important que vous limitiez sa consommation d’herbe, en particulier au printemps et en été.

Il existe différentes façons de vous aider à réduire la consommation d’herbe (voir ci-contre). Chaque méthode a ses propres avantages et inconvénients et nous vous recommandons de parler à notre équipe de nutritionnistes experts qui vous aideront à choisir le système le plus approprié à votre situation individuelle.

Si votre cheval est en surpoids et que vous le couvrez en hiver, envisagez d’utiliser une couverture plus légère afin qu’il brûle un peu de graisse en restant au chaud.

Si elles sont nourries en excès, les calories, quelle que soit la source (par exemple, amidon, graisse, etc.), entraîneront un gain de poids excessif.

Si votre cheval peut maintenir un poids corporel correct avec du fourrage seul, il n’aura pas besoin de grandes quantités d’aliments concentrés. Au lieu de cela, envisagez de nourrir un balancer riche en nutriments ou un supplément de multivitamines et de minéraux pour vous assurer que l’alimentation de votre cheval est entièrement équilibrée. Chevinal vous permettra de fournir des micronutriments clés, sans calories indésirables et / ou sucres et amidons.

Si votre cheval ne maintient pas son poids avec du fourrage et un supplément /ou balancer riche en vitamines et minéraux, nous vous recommandons d’utiliser un aliment concentré à faible teneur en amidon. Ce type d’aliment est conçu pour fournir des calories provenant de fibres et d’huiles et peut être utilisé pour les chevaux atteints de fourbure et / ou de PPID, mais qui ont besoin de calories supplémentaires. Les produits de la gamme Horse Care sont parfaitement adaptés à ce cas de figure.

La taille des repas doit être maintenue à moins de 400 g / 100 kg de poids corporel. Les gros repas entraîneront non seulement une réponse à l’insuline plus élevée, mais ils augmenteront également le risque d’amidon non digéré entrant dans l’intestin postérieur. L’amidon non digéré dans l’intestin postérieur peut causer plusieurs problèmes et peut même potentiellement entraîner une fourbure inflammatoire associée à une surcharge en amidon.

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